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Intervention dans l'école de Wellington (Afrique du sud)
Aujourd’hui est une journée un peu particulière car pour la première fois nous devons intervenir dans une école locale pour présenter le projet et jouer avec les enfants. Nous prenons donc la route à 7H30 en direction du théâtre Artscape ou nous attend Manfred, un artiste allemand qui sera avec nous pour faire des portraits d’enfants.
Il est peut être bon de clarifier les choses ... Une des directrices du théâtre Artscape, Marlene, et aussi la fondatrice du CYT où travaillent Aurélie et Anne-Cécile, c’est aussi elle qui nous a permis d’avoir les contacts dans les écoles locales ou nous sommes censés intervenir. C’est pourquoi elle a convié Manfred à se joindre à nous durant les 3 jours à venir et qu’elle sera aussi la. Aurélie vient avec nous par contre Anne-Cécile doit rester à Cape Town pour le boulot. Fin de la parenthèse.
Nous arrivons donc à Wellington après 1H00 de route et nous rencontrons Mr Williams qui sera notre guide dans l’école. 40 enfants, 20 garçons et 20 filles, des grades 5 et 6 (11 et 12 ans) sont réunis dans une salle de classe. Nous avons la bonne surprise d’apprendre qu’ils comprennent tous l’anglais ce qui va faciliter grandement l’intervention.
Les 2 premières heures sont consacrées aux jeux de société et nous expliquons pour la première fois les règles en anglais aux enfants, ceux-ci les comprennent sans problème (toutefois nous mettons le Korsar de coté) ... comme quoi notre anglais n’est pas si mauvais. Les enfants montrent un véritable enthousiasme à découvrir tous les jeux que nous leurs proposons. Nous finissons la séance en leur apprenant la chanson « Brousse », en retour ils nous chantent aussi une chanson (bientôt sur le site).
Après un petit break de 15 minutes nous nous retrouvons tous sur un terrain d’herbe pour attaquer les jeux traditionnels et sportifs. Les enfants sont en tenue de sport pour la plupart et pour un grand nombre d’entre eux pieds nus ... le terrain de jeu est truffé de cailloux mais a priori les enfants ont l’habitude ... Nous débutons donc par un traditionnel Chat et là grand moment de solitude pour Pascal ... leur règle du chat est totalement différente de la notre ... Ils ne comprennent pas car nous n’avons pas fait de cercle. En effet ils jouent au Chat en cercle, le but étant pour les personnes du cercle d’aider la souris en empêchant le chat d’entrer ou sortir du cercle ... le chat n’ayant pas d’autres choix il n’hésite pas a passer en force quitte a faire mal a ses compagnons de jeux.
Cela est un bon exemple pour résumer une violence quasi omniprésente dans l’école où pour un oui ou pour un non, que ce soit dans un jeu ou non d’ailleurs, les conflits se « résolvent » à coups de pieds et de poings. Ceci confirme un sondage que nous avions vu quelques jours auparavant dans les journaux sud africains, le lieu où les enfants se sentent le plus en insécurité est ... l’école !
Mais revenons à nos chats, après une explication des règles en bonne et du forme tout se déroule bien. Nous enchainons ensuite avec une balle américaine qui est assez bien comprise par la majorité du groupe. A 12H00 les enfants ont un nouveau break pour déjeuner. Certains reviennent à peine 5 minutes après nous avoir quitté, après leurs avoir posé la question ils nous expliquent que leur déjeuner se résume à une tranche de pain et un peu d’eau du robinet. Nous enchainons ensuite par 1, 2, 3, soleil et par un grand Poule, Renard, Vipère avec des équipes de 15 personnes. Une fois encore les enfants se montrent très attentifs et enjoués pour tout ce que nous leurs proposons ... c’est un véritable plaisir d’être avec eux et de partager ces moments.
Nous quittons l’école à 13H30 en même temps que les enfants car pour eux c’est la fin de la journée et nous allons chez Titi, la mère de Marlene qui nous a préparé le déjeuner, un plat traditionnel sud africain à base de citrouille et de mouton, le tout accompagné de riz. Détente pour le reste de l’après midi que nous passons à découvrir les montagnes de environs, une petite baignade est même improvisée dans une rivière.
Nous passons la soirée et la nuit dans la ville de Saron dans un Bed & Breakfast qui est en réalité la maison d’une amie de Marlene. Maison agréable avec tout le confort nécessaire, la soirée fut courte, nous étions tous fatigués.
Xavier le 18 octobre 2006